CANCER PELVIEN
La cancérologie gynécologique pelvienne regroupe les différentes spécialités qui s’occupent des cancers des organes féminins : ovaires, utérus, col de l’utérus, vagin et vulve. Les différents intervenants médicaux sont les chirurgiens gynécologues oncologues, les oncologues médicaux et les radiothérapeutes.
QUAND SUSPECTE-T-ON UN CANCER GYNÉCOLOGIQUE ?
Différents symptômes peuvent amener à suspecter un cancer gynécologique (douleurs abdominales, augmentation du volume du ventre, saignements par voie vaginale). Mais un examen complémentaire prescrit pour tout autre chose peut également faire suspecter le diagnostic sans aucun symptôme (scanner abdominal, échographie…). Pour le cancer du col de l’utérus il existe un examen de dépistage : le frottis cervico vaginal. Celui-ci est réalisé par votre gynécologue, votre sage-femme ou votre médecin généraliste.
Dans tous les cas c’est votre médecin traitant ou votre gynécologue qui vous adresse à un des chirurgiens de l’équipe du centre l’Avancée.
QUELLES SONT LES ÉTAPES DE LA PRISE EN CHARGE ?
Chaque cancer doit être pris en charge de manière spécifique.
Des examens complémentaires sont souvent nécessaires (échographie abdominopelvienne, IRM pelvienne, scanner, TEP scanner) mais aussi une prise de sang (dosage des marqueurs). Un examen médical est pratiqué en consultation également.
Afin d’obtenir plus de précisions sur le stade de la maladie et vous proposer un traitement adapté, il peut être amené à vous proposer une première intervention chirurgicale (qui peut être sous anesthésie locale). Per exemple : une colposcopie avec conisation pour une suspicion de cancer du col, une hystéroscopie pour un cancer de l’utérus ou une coelioscopie exploratrice pour un cancer des ovaires (forcément sous anesthésie générale).
Une fois le diagnostic posé, l’équipe se réuni pour proposer un plan de soin personnalisé en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).
QUELS SONT LES TRAITEMENTS DES CANCERS GYNÉCOLOGIQUES ?
Les traitements dépendent du stade de la maladie mais aussi de l’âge. Ils peuvent associer la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie.
QUELS SONT LES GRANDS AXES DU TRAITEMENT ?
CANCER DU COL
Le traitement du cancer du col est très différent en fonction du stade. Il peut aller d’un traitement chirurgical seul à une radiothérapie associée à une chimiothérapie. Les différents traitements chirurgicaux possibles vont donc de la conisation (ablation d’une partie du col) à l’hystérectomie. Des prélèvements ganglionnaires peuvent être indiqués (curages pelvien et/ou lomboaortique).
CANCER DES OVAIRES
En fonction du stade de la maladie le traitement sera exclusivement chirurgical ou associera de la chimiothérapie et de la chirurgie. L’ordre de prise en charge dépend de multiples éléments. La chirurgie de l’ovaire. consiste à retirer certains organes ainsi que l’ensemble de la maladie présente dans le ventre.
CANCER DE L’UTÉRUS
Le traitement chirurgical repose en premier lieu sur l’hystérectomie avec annexectomie bilatérale. Mais des prélèvements ganglionnaires peuvent être nécessaires selon le type de cancer et le stade : curages pelviens et/ou lomboaortique. Les autres traitements proposés sont la curiethérapie (type de radiothérapie, la radiothérapie standard et la chimiothérapie. Dans certains cas une chirurgie type cancer de l’ovaire peut-être nécessaire.
NOTE D’INFORMATION CANCER ENDOMÈTRE
AUTRES CANCERS GYNÉCOLOGIQUES
Pour les cancers de la vulve et du vagin : ces cancers sont très rares. La prise en charge peut comporter de la chirurgie (colpectomie = retrait du vagin, vulvectomie = retrait de la vulve), avec ou sans radiothérapie, voire chimiothérapie.
Pour l’ensemble des organes génitaux, il existe des pathologies dites in situ ou borderline qui sont le stade précurseur du cancer. Une prise en charge spécifique existe qui comporte le plus souvent de la chirurgie.
Chez les femmes de moins de 40 ans avec un désir de grossesse le traitement peut être différent afin de préserver, lorsque cela est possible, la fertilité.
INTERVENTIONS CHIRURGICALES
HYSTERECTOMIE
Il s’agit de l’ablation de l’utérus.
Dans le cadre d’un cancer gynécologique (utérus, col, ovaire), l’hystérectomie est totale et avec annexectomie bilatérale (retrait des ovaires) sauf dans de très rares cas. Elle peut être réalisée par voie abdominale ou par coelioscopie.
NOTE D’INFORMATION HYSTERECTOMIE
NOTE D’INFORMATION HYSTERECTOMIE PAR COELIOSCOPIE
CURAGE PELVIENS
Le curage pelvien est le prélèvement exhaustif des ganglions drainant la région de l’utérus. Ces ganglions se situent dans la région du petit bassin à proximité de l’artère iliaque externe (artère à l’origine de l’artère à destiné de la jambe)
NOTE D’INFORMATION CURAGE PELVIEN ET LOMBOAORTIQUE
CURAGE LOMBOARTIQUE
Le curage lomboaortique est le prélèvement exhaustif des ganglions drainant entre autres les organes génitaux. Ces ganglions se situent le long de l’aorte et de la veine cave. En cancérologie gynécologique, la limite haute du geste est la veine rénale gauche ou l’artère mésentérique inférieure selon l’indication du geste.
NOTE D’INFORMATION CURAGE LOMBOAORTIQUE
LAPAROTOMIE – CHIRURGIE POUR UN CANCER DE L’OVAIRE
Il s’agit d’enlever l’ensemble de la maladie présente dans le ventre.
Le geste comporte au minimum l’ablation des ovaires, de l’utérus, du grand épiploon (tablier graisseux appendu à l’estomac et au colon). On réalise également des curages ganglionnaires (pelviens et lomboaortiques) et une appendicectomie. Afin de retirer toutes les lésions visibles par le chirurgien, il peut parfois être nécessaire d’enlever une portion d’intestin, de vessie ou d’un autre organe dans le ventre.